Caroline Tarquini

Chargée de mission Stratégie, Innovation - Grenoble Alpes Métropole

– Bonjour Caroline ! Pouvez-vous vous présenter en quelques mots?
Je suis Caroline Tarquini et je travaille à la Direction Stratégie Innovation et Relations Citoyennes à Grenoble Alpes Métropole, dans un service appelé Evaluation Pilotage Observation Prospective Innovation. Mon métier ? Accompagner le pilotage des politiques publiques grâce à des outils et méthodes inspirées de l’évaluation des politiques publiques.

– Pouvez-vous nous résumer votre parcours à l’IUGA? Pourquoi l’avoir choisi?
Après avoir fait une licence en sciences économiques à Montpellier puis une année à Amsterdam à ERASMUS qui m’a permis de découvrir quelques notions de ce qu’on appelle le « développement du territoire », je recherchais un Master qui me permettrait de raccrocher mon goût pour les chiffres et la compréhension des tendances de la société (ce pourquoi j’avais choisi de faire sciences éco) avec mes valeurs (volonté de travailler pour l’intérêt général). Je me suis donc orientée le Master Ingénierie du Développement du Territoire, qui semblait pouvoir répondre à mon besoin. Et pourquoi celui de Grenoble ? Et bien parce que durant mon séjour en ERASMUS, j’ai entendu beaucoup de bien de cette ville qui avait l’air très cosmopolite !

– Quel a été/est votre parcours professionnel?
Durant mon Master, j’ai eu l’occasion de faire deux stages au Département de l’Isère (observation sociale) et à la Mairie de Fontaine (gestion de projets Egalité). Suite à ces stages, je suis retournée dans le Gard, près de mes racines. Après avoir pris quelques temps pour préparer et passer le concours d’attaché territorial, je suis allée travailler pour la Région Occitanie, en tant que chargée d’étude sur le sujet de l’accès à la culture.
Ensuite, j’ai eu l’opportunité de retourner à la Mairie de Fontaine dans le service dans lequel j’avais effectué mon stage pour un poste de remplacement. A la fin de ce contrat-ci, ayant eu quelques relations avec Grenoble Alpes Métropole lors de cette expérience-ci et lors de mon stage au Département de l’Isère de l’époque, j’ai candidaté pour un remplacement dans la Direction Stratégie Innovation Relations Citoyennes… et c’est le poste que j’occupe toujours aujourd’hui !

– Que vous ont apporté vos études à l’IUGA? Qu’en retirez-vous au quotidien?
Ce que je retiens principalement du Master, c’est la grande diversité des parcours des étudiants présents, d’abord, et les nombreux cas pratiques qui nous ont permis de rentrer vite dans le concret. C’est un master riche qui permet de toucher du doigt beaucoup de sujets, tout en laissant la possibilité de se spécialiser si on le souhaite dans le choix des parcours et des stages. Je pense que c’est en partie grâce à cette richesse et cette souplesse que j’ai réussi à construire un parcours professionnel qui a du sens, et à arriver à un métier qui aujourd’hui mêle bien mes compétences et mes besoins. Je pense que ce Master m’a permis aussi d’être aujourd’hui plus à l’aise dans le travail collectif, l’interaction avec plusieurs acteurs différents, ce qui est mon quotidien.

– Quels souvenirs vous ont marqué? Une anecdote? Un enseignant? Un mot « bizarre » que personne ne connait?
N’ayant pas fait de licence en Aménagement du Territoire, ce qui m’a marqué au départ c’est tout le « jargon territorial », les nouveaux mots, les sigles… Je me souviens m’être fait un calepin de tous les sigles… C’était pour moi une masse énorme de nouvelles informations.
Et puis, la dynamique de groupe, comme je le disais… des étudiants avec des parcours et des centres d’intérêts très différents, mais pourtant tous unis par cette volonté d’œuvrer pour le territoire / la société d’une manière ou d’une autre. Et puis, la bienveillance que l’on avait les uns envers les autres alors que l’on ne partait pas du même endroit.

– Quelles sont les évolutions que vous constatez dans votre secteur d’activité depuis que vous avez commencé?
Dans mon secteur d’activité, c’est-à-dire le pilotage et l’évaluation des politiques publiques, je constate deux choses qui ont déjà changé :
– Il y a une culture et un usage de la donnée, des indicateurs, qui grandit beaucoup, même s’il y a encore du chemin à faire. Tous les services aujourd’hui, quelques soient leurs thématiques, se posent la question de la donnée à un moment ou un autre, que ce soit en amont, lors de la conception de leur politique publique, pour observer les tendances à l’œuvre sur le territoire ; pendant, lors du suivi de leurs actions et de leurs projets ; et après, pour mesurer l’impact que l’on a eu sur le territoire.
– Il a y une intégration grandissante des enjeux environnementaux et sociaux dans les politiques publiques de manière transversale : se poser la question plus systématiquement de l’impact de ce que l’on fait au regard de ces enjeux, intégrer cette mesure d’impact dans notre suivi et, si l’on va plus loin, réfléchir à comment compenser cet impact et mesurer cette compensation !

– Qu’auriez-vous envie de dire/conseiller aux étudiants actuels?
Ce que j’aurais envie de dire aux étudiants actuels, c’est de ne pas hésiter à se lancer dans ce Master, que l’on connaisse ou pas déjà les métiers du développement territorial. Dans tous les cas, on y apprend des clés de lecture de la société et sur de choses qui rythment notre quotidien. Et puis, on a toujours la possibilité de réorienter un peu ou affiner son parcours lors des stages ou suite au Master : ça a été le cas de plusieurs des étudiants qui se sont ensuite spécialisé sur un sujet plus précis : gestion des risques, transports…

merci pour votre contribution !

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